Interview

Interview: Raymonde LONG:'L'écriture est une nouvelle corde à mon arc'

Lauréate du concours de conte organisé lors du Festival international du conte Paul Henry GERARD, Raymonde LONG, artiste déja connue dans l'ouest guyanais pour ses dessins et sa peinture, semble avoir trouvé une nouvelle façon d'exprimer sa sensibilité artistique. Fière du succès de son incursion dans le monde de l'écriture, elle y voit un encouragement à poursuivre sur cette voie.
Raymonde a accepté de nous faire partager ses sentiments après ce succès et nous livre la vision qu'elle porte sur sa pratique de l'art.



© Laurent MAGLOIRE
© Laurent MAGLOIRE
Bonjour Raymonde, vous avez récemment remporté le prix du meilleur conte dans la catégorie adultes, dans un concours de contes organisé dans le cadre du Festival international du conte Paul Henry GERARD.
Etait-ce une première pour vous de participer à ce type de concours ?

En effet ! j’ai voulu jouer le jeu et me suis laissée entrainer par cette aventure. Ce concours , m’offrait l’opportunité de faire connaitre mon travail aux lecteurs guyanais et à ceux venus de tous horizons.

Votre conte a été choisi par M. Raphael CONFIANT parmi tous les contes concourant dans la catégorie adulte, quelle a été votre réaction ?
M’étant absentée à cette période et n’ayant eu aucun retour, je fus surprise d’apprendre l’agréable nouvelle. Effectivement, figurer parmi les lauréats, signifiait pour ma part que mon ouvrage avait sans aucun doute séduit le jury. J’en retirai par la même occasion une satisfaction personnelle. En plus de la peinture et du dessin,« l’écriture » allait devenir la corde qui s’ajoute à mon arc,

Pouvez-vous nous dire d’où vous est venue l’inspiration pour l’écriture ?

Mon inspiration pour l’écriture est née de ma curiosité envers les différentes communautés qui composent le peuple de Guyane. M’inspirer des éléments naturels propres à la Guyane, par exemple le fromager, l’esprit mauvais (zoukougnangnan), me permet d’utiliser et d’entretenir ce moyen de communication , de transmission des valeurs, qu’est le conte.

© Laurent MAGLOIRE
© Laurent MAGLOIRE
Vous avez montré avec cette victoire votre don pour l’écriture, mais possédez-vous également des dons de conteuse ?
Quoique n’ayant pas expérimenté cette discipline, je ne pense pas avoir un talent de conteuse, toutefois, à choisir, je préfère l’écriture.

L’écriture est-elle une passion pour vous ?
Ecrire ce conte fut un essai, le fait qu’il ait pu être apprécié du jury me conforte dans mon désir de persévérer!.

Vous essayez-vous à d’autres genres d’écrits ?
J’y réfléchirai, pour le moment je savoure cette expérience, avant d ‘envisager d’autres écrits !

Vous écrivez donc, mais votre première passion est le dessin…
Adolescente, j’aimais illustrer les récitations sur les bancs de l’école, comme pour la plupart des élèves. Plus-tard, cette passion qui est devenue le dessin, la peinture, grandit en moi en laissant des traces indélébiles. Aujourd’hui, je suis toujours enflammée par cet art qui me procure un immense plaisir, me libère des tensions. Je suis en symbiose avec la matière. C’est comme une complicité qui nait entre la feuille, l’espace et moi, pour faire place à la créativité. Cela me plonge dans un monde qui m’appartient et que j’appelle la renaissance.

© Laurent MAGLOIRE
© Laurent MAGLOIRE
Exposez-vous vos œuvres régulièrement ? Est-il possible de les voir ?
Je dirais occasionnellement, lors des expositions ouvertes aux artistes de tous niveaux , pour l’ amateur que je suis et avant tout autodidacte.

Avez-vous des projets à court ou long terme dans le domaine artistique ?

Oui, faire connaître mon conte et poursuivre les expos.

Avez-vous un message à communiquer aux lecteurs, au public guyanais?
Je souhaite que le conte prospère en Guyane, qu’il fasse naitre dans le cœur des jeunes et des moins jeunes le goût d’écrire et/ou de conter…

Lundi 26 Novembre 2007
rédaction

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