
Né le 26 juin 1913 d’un père enseignant et d’une mère couturière, Aimé CESAIRE fait partie d’une famille de sept enfants. Il effectue une scolarité brillante en Martinique, couronnée par le prix de l’élève le plus méritant. Enfant, son père disait déja de lui : « Quand Aimé parle, la grammaire française sourit ».
En 1931, il intègre en tant que boursier du gouvernement français, une classe d'hypokhâgne du lycée Louis-le-Grand à Paris.
Au contact des jeunes africains étudiant à Paris, Aimé Césaire et son ami guyanais Léon Gontran Damas découvrent progressivement une part refoulée de leur identité, la composante africaine, victime de l'aliénation culturelle caractérisant les sociétés coloniales de Martinique et de Guyane.
De sa rencontre avec Léopold Sédar Senghor, il dit : « La présence de Senghor a réveillé en moi le nègre fondamental »
En 1934, Césaire fonde, avec d’autres étudiants antillais, guyanais et africains, le journal L'étudiant noir. C’est dans les pages de cette revue qu’apparaîtra pour la première fois le terme de « Négritude ».
Il s’engage en politique dans les rangs du Parti communiste français, qu’il quittera en 1956 pour fonder deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais, le PPM.
"Au sortir de la guerre, je suis un jeune homme de gauche, communisant, mais je n'y connais rien. Des copains de classe font une liste assez large pour avoir des chances. Je n'y crois pas une seconde. Je signe pour leur faire plaisir, et la liste fait un triomphe ! Je réunis les employés municipaux, je leur avoue ne rien savoir : " Nous vous aiderons ! " Je fixe le premier ordre du jour. Je regarde les textes, je n'y comprends rien." (extrait d'une interview à www.madinin-art.net)
Figure incontestée du paysage littéraire et politique, il sera député de la Martinique et maire de Fort-de-France pendant plus de 50 ans.
En 1931, il intègre en tant que boursier du gouvernement français, une classe d'hypokhâgne du lycée Louis-le-Grand à Paris.
Au contact des jeunes africains étudiant à Paris, Aimé Césaire et son ami guyanais Léon Gontran Damas découvrent progressivement une part refoulée de leur identité, la composante africaine, victime de l'aliénation culturelle caractérisant les sociétés coloniales de Martinique et de Guyane.
De sa rencontre avec Léopold Sédar Senghor, il dit : « La présence de Senghor a réveillé en moi le nègre fondamental »
En 1934, Césaire fonde, avec d’autres étudiants antillais, guyanais et africains, le journal L'étudiant noir. C’est dans les pages de cette revue qu’apparaîtra pour la première fois le terme de « Négritude ».
Il s’engage en politique dans les rangs du Parti communiste français, qu’il quittera en 1956 pour fonder deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais, le PPM.
"Au sortir de la guerre, je suis un jeune homme de gauche, communisant, mais je n'y connais rien. Des copains de classe font une liste assez large pour avoir des chances. Je n'y crois pas une seconde. Je signe pour leur faire plaisir, et la liste fait un triomphe ! Je réunis les employés municipaux, je leur avoue ne rien savoir : " Nous vous aiderons ! " Je fixe le premier ordre du jour. Je regarde les textes, je n'y comprends rien." (extrait d'une interview à www.madinin-art.net)
Figure incontestée du paysage littéraire et politique, il sera député de la Martinique et maire de Fort-de-France pendant plus de 50 ans.

Aimé Césaire et Leon Gontran Damas
Césaire et la négritude
"Il faut rendre à Césaire ce qui est à Césaire.
Nous sommes à la fin des années 20, dans ce quartier du 6e arrondissement de Paris, le quartier latin. Des étudiants noirs originaires d’Afrique, d’Amérique, des Antilles s’y retrouvent pour faire des études ; des jeunes qui souffrent d’un mépris de la part de leurs camarades qui n’ont aucune connaissance des cultures de tous ces Noirs. C’est dans ce contexte plus ou moins hostile de racisme que Senghor rencontre Césaire. Puis, ensemble, ils vont croiser le guyanais Damas, le malgache Rabemanajara. Ils vont prendre l’habitude se voir, de discuter et de consigner leur révolte dans une revue qui s’appelait L’Etudiant noir.
C’est dans les colonnes de cette revue qu’est apparu le mot « négritude » pour la 1ère fois sous la plume de Césaire en 1932. Pour lui, négritude signifiait le simple fait d’être noir et d’accepter son destin de colonisé et d’opprimé.
Son Cahier d’un retour au pays natal sera le texte fondateur de la négritude, mais c’est le recueil Pigments de Léon Gontran Damas qui est considéré comme l’œuvre du mouvement de la négritude.
On pense que c’est Damas qui est le précurseur et que Césaire, et ensuite Senghor, vont s’inspirer de cette contestation circonstancielle pour créer un vrai concept, théorisé par Senghor, qui va utiliser à son tour la négritude comme un néologisme identitaire.
La négritude est donc une œuvre collective qui appartient à chacun des trois mousquetaires. Sans l’esprit de tous, le mot n’aurait sans doute jamais germé de la pensée de Césaire.
Le feu sacré avait donc plusieurs tisons : la négritude combattive de Damas et Césaire, celle plus humaniste de Senghor, une négritude plus intellectuelle qui concerne tous les peuples. Ce concept en mouvement va d’ailleurs évoluer vers l’arabité, la judaïté, et le métissage universel." (Source: www.rfi.fr)
"Il faut rendre à Césaire ce qui est à Césaire.
Nous sommes à la fin des années 20, dans ce quartier du 6e arrondissement de Paris, le quartier latin. Des étudiants noirs originaires d’Afrique, d’Amérique, des Antilles s’y retrouvent pour faire des études ; des jeunes qui souffrent d’un mépris de la part de leurs camarades qui n’ont aucune connaissance des cultures de tous ces Noirs. C’est dans ce contexte plus ou moins hostile de racisme que Senghor rencontre Césaire. Puis, ensemble, ils vont croiser le guyanais Damas, le malgache Rabemanajara. Ils vont prendre l’habitude se voir, de discuter et de consigner leur révolte dans une revue qui s’appelait L’Etudiant noir.
C’est dans les colonnes de cette revue qu’est apparu le mot « négritude » pour la 1ère fois sous la plume de Césaire en 1932. Pour lui, négritude signifiait le simple fait d’être noir et d’accepter son destin de colonisé et d’opprimé.
Son Cahier d’un retour au pays natal sera le texte fondateur de la négritude, mais c’est le recueil Pigments de Léon Gontran Damas qui est considéré comme l’œuvre du mouvement de la négritude.
On pense que c’est Damas qui est le précurseur et que Césaire, et ensuite Senghor, vont s’inspirer de cette contestation circonstancielle pour créer un vrai concept, théorisé par Senghor, qui va utiliser à son tour la négritude comme un néologisme identitaire.
La négritude est donc une œuvre collective qui appartient à chacun des trois mousquetaires. Sans l’esprit de tous, le mot n’aurait sans doute jamais germé de la pensée de Césaire.
Le feu sacré avait donc plusieurs tisons : la négritude combattive de Damas et Césaire, celle plus humaniste de Senghor, une négritude plus intellectuelle qui concerne tous les peuples. Ce concept en mouvement va d’ailleurs évoluer vers l’arabité, la judaïté, et le métissage universel." (Source: www.rfi.fr)