
PROGRAMME
Jeudi 02 avril 2009
8h 30 : Ouverture
9h 00 - 11h 00 : Thématique 1 : Approches historiques, anthropologiques et sociologiques des souffrances et des violences sociales dans la société guyanaise
1. « Echec scolaire et contexte local : quelles réalités sociales à l’intérieur guyanais » par Blaise BITEGUE, Sociologue, membre du Laboratoire Processus Identitaires - Processus Sociaux (PIPS) de l’Université de Picardie Jules Verne.
2. « Violences chez les Bushinengué : facteurs explicatifs et modes de régulation », présenté par Jean MOOMOU, Enseignant en Histoire, Lycée Bertène Juminer, à Saint-Laurent du Maroni, Doctorant en Histoire à l’EHESS de Paris et LANDVELD Carlo-René, Professeur de Philosophie au Lycée Schoelcher de Kourou.
3. « Le rôle d’un intervenant en langue maternelle dans la compréhension des difficultés de l’enfant à l’école », par Aline AWENKINA, Intervenant en langues maternelles et médiatrice culturelle, Ecole des Sables blancs, Saint-Laurent du Maroni
Modérateur : Seefiann DEIE, Journaliste RFO
11h 30 – 13h 30 : Thématique 2 : Clinique de la souffrance chez l’adolescent
1. « Addiction, adolescence et modernité : des processus d’individuation à l’impasse identitaire » par Jacques Alain BITSI, Docteur Docteur en psychologie, Psychologue clinicien, CMPI « Le Maroni », Saint-Laurent du Maroni, Guyane française.
2. « Géopolitique et violence de l'identité à l'adolescence: une approche clinique globale » par Daniel DERIVOIS, Maître de conférences en Psychologie Interculturelle, Centre de Recherches en Psychologie et Psychopathologie Cliniques (CRPPC, EA-653), Université de Lyon – Lumière Lyon 2
3. « Lorsque l'adolescent souffre de solitude », par Sébastien DUPONT, Docteur en Psychologie, Université de Strasbourg.
Modérateur : Patrick LACAISSE, Enseignant d’Arts plastiques, Collège II.
13h 45 : Fin de la matinée
15h 30 – 18h 30 : Thématique 3 : Expression de la souffrance et interculturalité
1. « Quand le symptôme s’inscrit dans l’entre deux partagé des cultures? », présenté par Christelle BONNAIRE, Psychologue, CSST, Kourou, Guyane française.
2. « Enfants non francophones : pertinence des outils d'évaluation intellectuelle », par Lisbeth BROLLES, psychologue scolaire, Lyon.
3. « Familles et fratries en Guyane. Trajectoires des fratries. Familles de Guyane », par Michel DJAKOVIC, Psychologue clinicien, psychothérapeute, CMPP, Saint-Laurent du Maroni et Jean-Marie VAILLANT, pédiatre à l’ADPEP, Cayenne.
4. « Violences sociales et traumatismes: quelles traces, quelles transmissions intergénarationnelles et quelles logiques de survie potentielles? », par Gildas BIKA, Doctorant, ATER en Psychologie clinique et psychopathologie, CRPPC, Université Lyon 2
Modérateur : (???)
18h 45 : Fin de la journée
Vendredi 03 avril 2009
8h 30-11h 00 : Thématique 4 : Vers une approche sociale, éducative, judiciaire, médicale de la souffrance
1. « Prise en charge de la douleur chez l’enfant aux urgences de Saint-Laurent du Maroni », par Magali MOUBITANG, médecin urgentiste et Elodie MAZZOLA, infirmière, Saint-Laurent du Maroni.
2. « Le signalement : de l’acte citoyen à l’acte professionnel », présenté par David DOMS, Assistant social du Conseil général, Saint-Laurent du Maroni.
3. « Comment éviter la récidive chez l’adolescent présentant des comportements délictueux ? », par Mylène BENOIT, Educatrice spécialisée à la PJJ, Saint-Laurent du Maroni.
Modérateur : Franck COMPERR, Conteur, Association KRAKÉMANTÒ, Saint-Laurent du Maroni.
11h 30 – 13h 30 : Synthèse des rencontres cliniques et fin
Jeudi 02 avril 2009
8h 30 : Ouverture
9h 00 - 11h 00 : Thématique 1 : Approches historiques, anthropologiques et sociologiques des souffrances et des violences sociales dans la société guyanaise
1. « Echec scolaire et contexte local : quelles réalités sociales à l’intérieur guyanais » par Blaise BITEGUE, Sociologue, membre du Laboratoire Processus Identitaires - Processus Sociaux (PIPS) de l’Université de Picardie Jules Verne.
2. « Violences chez les Bushinengué : facteurs explicatifs et modes de régulation », présenté par Jean MOOMOU, Enseignant en Histoire, Lycée Bertène Juminer, à Saint-Laurent du Maroni, Doctorant en Histoire à l’EHESS de Paris et LANDVELD Carlo-René, Professeur de Philosophie au Lycée Schoelcher de Kourou.
3. « Le rôle d’un intervenant en langue maternelle dans la compréhension des difficultés de l’enfant à l’école », par Aline AWENKINA, Intervenant en langues maternelles et médiatrice culturelle, Ecole des Sables blancs, Saint-Laurent du Maroni
Modérateur : Seefiann DEIE, Journaliste RFO
11h 30 – 13h 30 : Thématique 2 : Clinique de la souffrance chez l’adolescent
1. « Addiction, adolescence et modernité : des processus d’individuation à l’impasse identitaire » par Jacques Alain BITSI, Docteur Docteur en psychologie, Psychologue clinicien, CMPI « Le Maroni », Saint-Laurent du Maroni, Guyane française.
2. « Géopolitique et violence de l'identité à l'adolescence: une approche clinique globale » par Daniel DERIVOIS, Maître de conférences en Psychologie Interculturelle, Centre de Recherches en Psychologie et Psychopathologie Cliniques (CRPPC, EA-653), Université de Lyon – Lumière Lyon 2
3. « Lorsque l'adolescent souffre de solitude », par Sébastien DUPONT, Docteur en Psychologie, Université de Strasbourg.
Modérateur : Patrick LACAISSE, Enseignant d’Arts plastiques, Collège II.
13h 45 : Fin de la matinée
15h 30 – 18h 30 : Thématique 3 : Expression de la souffrance et interculturalité
1. « Quand le symptôme s’inscrit dans l’entre deux partagé des cultures? », présenté par Christelle BONNAIRE, Psychologue, CSST, Kourou, Guyane française.
2. « Enfants non francophones : pertinence des outils d'évaluation intellectuelle », par Lisbeth BROLLES, psychologue scolaire, Lyon.
3. « Familles et fratries en Guyane. Trajectoires des fratries. Familles de Guyane », par Michel DJAKOVIC, Psychologue clinicien, psychothérapeute, CMPP, Saint-Laurent du Maroni et Jean-Marie VAILLANT, pédiatre à l’ADPEP, Cayenne.
4. « Violences sociales et traumatismes: quelles traces, quelles transmissions intergénarationnelles et quelles logiques de survie potentielles? », par Gildas BIKA, Doctorant, ATER en Psychologie clinique et psychopathologie, CRPPC, Université Lyon 2
Modérateur : (???)
18h 45 : Fin de la journée
Vendredi 03 avril 2009
8h 30-11h 00 : Thématique 4 : Vers une approche sociale, éducative, judiciaire, médicale de la souffrance
1. « Prise en charge de la douleur chez l’enfant aux urgences de Saint-Laurent du Maroni », par Magali MOUBITANG, médecin urgentiste et Elodie MAZZOLA, infirmière, Saint-Laurent du Maroni.
2. « Le signalement : de l’acte citoyen à l’acte professionnel », présenté par David DOMS, Assistant social du Conseil général, Saint-Laurent du Maroni.
3. « Comment éviter la récidive chez l’adolescent présentant des comportements délictueux ? », par Mylène BENOIT, Educatrice spécialisée à la PJJ, Saint-Laurent du Maroni.
Modérateur : Franck COMPERR, Conteur, Association KRAKÉMANTÒ, Saint-Laurent du Maroni.
11h 30 – 13h 30 : Synthèse des rencontres cliniques et fin
RESUMES
1/ « Takiman a no du man : GEM (Groupe d'Entre-aide Mutuelle) et Santé Communautaire » présenté par Mama bobi.
La Santé Communautaire renvoie à une réflexion sur une organisation et adaptation du système de soins mais aussi sur l'exercice de la profession médicale. Un projet de santé communautaire vient bien souvent se situer dans les failles d'un système institutionnel déjà en place. C'est parce que les institutions ne répondent pas aux problèmes identifiés par la communauté ou qu'elles y répondent mal ou partiellement que celle-ci se mobilise. Ainsi de la santé mentale dans le bas-Maroni. Pour que des projets puissent aboutir tel un GEM (GRoupe d'Entre-aide Mutuelle), il faut que les professionnels qui s'y engagent soient capables d'accepter de définir avec la communauté quels sont les problèmes à résoudre et de coordonner leurs activités avec d'autres, tels que les tradipraticiens et/ou thérapeutes traditionnels en ethno-psychiatrie.
2/ « Quand le symptôme s’inscrit dans l’entre deux partagé des cultures? » présenté par Christelle BONNAIRE, Psychologue, CSST, Kourou, Guyane française.
Après avoir contextualisé la demande de soin au regard du pluralisme médical guyanais, nous présentons les éléments théoriques (rupture (Kaës), phénomènes transitionnels (Winnicott)) afin d’affiner l’articulation possible au sein de l’entretien psychologique interculturel. Nous nous demanderons si le symptôme addictif peut être entendu comme une tentative d’appropriation par le sujet de violences subies au préalable. Nous illustrerons nos propos par une situation pratique.
Mots : Addiction, pluralisme médical, phénomènes transitionnels, interculturel.
3/ « Violences sociales et traumatismes : quelles traces, quelles transmissions intergénérationnelles et quelles logiques de survie potentielles ? » présenté par Gildas BIKA, Doctorant, ATER en Psychologie, CRPPC, Université Lyon 2.
Après avoir survécu à des événements potentiellement traumatisants, comment les sinistrés, déplacés, demandeurs d’asile, réfugiés et leur(s) famille(s) se (re) construisent-ils ? Au de-là des vécus catastrophiques et des traces traumatiques, la problématique de la transmission psychique consciente et/ou inconsciente intergénérationnelle, voire trans-générationnelle mérite d’être posée autant pour les bourreaux que pour les victimes. Entre aménagements de logiques victimaires, conversions religieuses, soumissions et/ou oppositions aux autorités, renoncements à l’identité, voire à la nationalité, errance physique et/ou psychique, quête du compromis; construction de figures du bourreau, du héros, du salaud; ou encore création d’associations, ce sont par ailleurs les figures de l’engagement civil, humanitaire ou politique, consécutifs au traumatique qui mériteraient d’être questionnées, de même que leurs effets organisateurs et/ou désorganisateurs.
4/ « Addiction, adolescence et modernité : des processus d’individuation à l’impasse identitaire » présenté par Jacques Alain BITSI, Docteur en psychologie, Psychologue clinicien, CMPI « Le Maroni », Saint-Laurent du Maroni, Guyane française.
Dans certaines sociétés dites « traditionnelles », et depuis quelques années déjà, on note une augmentation des violences sociales, en particulier des abus de consommation des produits toxiques chez les adolescents. Si ces comportements peuvent être l’expression d’une souffrance, ils peuvent aussi renvoyer à une exacerbation des processus d’individuation qui s’appuient sur la question de l’individualisme, caractéristique principale des sociétés modernes. Sur la base des réflexions sur les liens entre addictions, adolescence et modernité, il s’agit de comprendre comment les processus d’individuation, très présents à la période de l’adolescence, renforcés par la modernisation des sociétés, peut conduire à une impasse identitaire, s’exprimant par l’addiction à un objet (le toxique). A partir de ces réflexions, il s’agit aussi de faire des propositions concernant la prise en charge de ces adolescents.
1/ « Takiman a no du man : GEM (Groupe d'Entre-aide Mutuelle) et Santé Communautaire » présenté par Mama bobi.
La Santé Communautaire renvoie à une réflexion sur une organisation et adaptation du système de soins mais aussi sur l'exercice de la profession médicale. Un projet de santé communautaire vient bien souvent se situer dans les failles d'un système institutionnel déjà en place. C'est parce que les institutions ne répondent pas aux problèmes identifiés par la communauté ou qu'elles y répondent mal ou partiellement que celle-ci se mobilise. Ainsi de la santé mentale dans le bas-Maroni. Pour que des projets puissent aboutir tel un GEM (GRoupe d'Entre-aide Mutuelle), il faut que les professionnels qui s'y engagent soient capables d'accepter de définir avec la communauté quels sont les problèmes à résoudre et de coordonner leurs activités avec d'autres, tels que les tradipraticiens et/ou thérapeutes traditionnels en ethno-psychiatrie.
2/ « Quand le symptôme s’inscrit dans l’entre deux partagé des cultures? » présenté par Christelle BONNAIRE, Psychologue, CSST, Kourou, Guyane française.
Après avoir contextualisé la demande de soin au regard du pluralisme médical guyanais, nous présentons les éléments théoriques (rupture (Kaës), phénomènes transitionnels (Winnicott)) afin d’affiner l’articulation possible au sein de l’entretien psychologique interculturel. Nous nous demanderons si le symptôme addictif peut être entendu comme une tentative d’appropriation par le sujet de violences subies au préalable. Nous illustrerons nos propos par une situation pratique.
Mots : Addiction, pluralisme médical, phénomènes transitionnels, interculturel.
3/ « Violences sociales et traumatismes : quelles traces, quelles transmissions intergénérationnelles et quelles logiques de survie potentielles ? » présenté par Gildas BIKA, Doctorant, ATER en Psychologie, CRPPC, Université Lyon 2.
Après avoir survécu à des événements potentiellement traumatisants, comment les sinistrés, déplacés, demandeurs d’asile, réfugiés et leur(s) famille(s) se (re) construisent-ils ? Au de-là des vécus catastrophiques et des traces traumatiques, la problématique de la transmission psychique consciente et/ou inconsciente intergénérationnelle, voire trans-générationnelle mérite d’être posée autant pour les bourreaux que pour les victimes. Entre aménagements de logiques victimaires, conversions religieuses, soumissions et/ou oppositions aux autorités, renoncements à l’identité, voire à la nationalité, errance physique et/ou psychique, quête du compromis; construction de figures du bourreau, du héros, du salaud; ou encore création d’associations, ce sont par ailleurs les figures de l’engagement civil, humanitaire ou politique, consécutifs au traumatique qui mériteraient d’être questionnées, de même que leurs effets organisateurs et/ou désorganisateurs.
4/ « Addiction, adolescence et modernité : des processus d’individuation à l’impasse identitaire » présenté par Jacques Alain BITSI, Docteur en psychologie, Psychologue clinicien, CMPI « Le Maroni », Saint-Laurent du Maroni, Guyane française.
Dans certaines sociétés dites « traditionnelles », et depuis quelques années déjà, on note une augmentation des violences sociales, en particulier des abus de consommation des produits toxiques chez les adolescents. Si ces comportements peuvent être l’expression d’une souffrance, ils peuvent aussi renvoyer à une exacerbation des processus d’individuation qui s’appuient sur la question de l’individualisme, caractéristique principale des sociétés modernes. Sur la base des réflexions sur les liens entre addictions, adolescence et modernité, il s’agit de comprendre comment les processus d’individuation, très présents à la période de l’adolescence, renforcés par la modernisation des sociétés, peut conduire à une impasse identitaire, s’exprimant par l’addiction à un objet (le toxique). A partir de ces réflexions, il s’agit aussi de faire des propositions concernant la prise en charge de ces adolescents.
5/ « Géopolitique et violence de l'identité à l'adolescence: une approche clinique globale » par Daniel DERIVOIS, MCF en Psychologie clinique et psychopathologie, CRPPC, Université Lyon 2.
Dans le contexte de la mondialisation où émergent de nouvelles formes de souffrances identitaires et de violences de toutes sortes, le psychologue clinicien est appelé à penser le sujet singulier dans l’environnement-monde, par-delà ses milieux de vie habituels. Une approche clinique globale devient ainsi nécessaire, qui intègre non seulement les quatre piliers de la clinique (singularité, totalité, situation, évolution) mais aussi les nouvelles données de l’Histoire globale et de la Géographie psychologique qui conditionnent l’histoire de la subjectivité dans l’espace-temps.
A partir de quelques figures de la délinquance à l’adolescence (violences dans les banlieues, dans les institutions sanitaires, scolaires et sociales, etc.), nous formulerons l’hypothèse selon laquelle les souffrances, traumatismes et violences sociales à l’adolescence sont le résultat d’une violence identitaire, existentielle qui ne s’origine pas que dans les familles et les institutions. Nous montrerons que la question identitaire est une affaire géopolitique. La saisie de soi passe certes par la symbolisation des histoires collectives et singulières mais aussi par la conscience géo-historique de soi dans le monde.
Nous terminerons par les premiers éléments d’un cadre méthodologique qui permet de penser et d’intégrer cette complexité dans la pratique clinique.
Mots-clé : Epistémologie – Symbolisation – Transitionnalité – Interculturalités – Mondialité
6/ « Echec scolaire et contexte local : quelles réalités sociales à l’intérieur guyanais ? » par Blaise BITEGUE, Sociologue, membre du Laboratoire Processus Identitaires - Processus Sociaux (PIPS) de l’Université de Picardie Jules Verne.
L'échec scolaire en Guyane française s'explique par plusieurs causes. L’économie, le bilinguisme, le poids des traditions, la faiblesse de l’infrastructure pédagogique constituent un puissant frein à l’Education Nationale. Pour faire échec à l’échec scolaire la stratégie consiste à intégrer les spécificités locales. C’est à ce prix que de nouveaux habitus peuvent se produire et venir à bout, par exemple de l’illettrisme, principale plaie de la jeunesse guyanaise.
Mots clés : intégration sociale, culture, socialisation, école en Guyane, traditions, habitus.
7/ « Enfants non francophones : pertinence des outils d'évaluation intellectuelle », par Lisbeth BROLLES, psychologue scolaire, Lyon.
Par ses difficultés d’adaptation ou d’inscription dans les apprentissages, l’enfant vient déposer à l’école le conflit dans lequel il se trouve pour accéder au savoir, conflit qui porte les traces de son histoire et de sa construction psychique. Si la tentation est en premier lieu d’évaluer ses capacités intellectuelles, l’approche du psychologue clinicien est plutôt de tenter d’entendre ces difficultés comme expression de symptômes dont il aura à comprendre le sens. Nous partirons de la question de la transmission du savoir et des enjeux narcissiques qu’elle implique dans l’accès aux apprentissages dispensés à l’école. Puis nous discuterons du choix des outils dont le psychologue dispose pour rendre compte des capacités intellectuelles d’un enfant afin de saisir l’impact de la culture et de la construction du sujet dans l'accès aux apprentissages.
8/ « Lorsque l'adolescent souffre de solitude », par Sébastien DUPONT, Docteur en Psychologie, Université de Strasbourg.
L'adolescence est, dans son essence même, une épreuve de solitude. Celle-ci a de nombreuses dimensions, qui vont de la solitude « concrète » à la solitude comme sentiment, comme expérience subjective, qu'elle soit connotée positivement ou négativement. Sa dynamique est paradoxale : c'est souvent en présence de ses pairs que le sujet éprouve avec la plus grande détresse sa solitude psychologique, et lorsqu'il s'isole réellement, c'est souvent pour fuir son sentiment de solitude. Face à ce paradoxe, le psychologue ou le professionnel est amené à inventer des modes d'intervention spécifiques, qui ne suscitent pas les réactions automatiques de défense, de retrait ou d'isolement chez le jeune.
9/ « Le rôle d’un intervenant en langue maternelle dans la compréhension des difficultés de l’enfant à l’école », par Aline AWENKINA, Intervenant en langues maternelles et médiatrice culturelle, Ecole des Sables blancs, Saint-Laurent du Maroni
Dans le contexte de la mondialisation où émergent de nouvelles formes de souffrances identitaires et de violences de toutes sortes, le psychologue clinicien est appelé à penser le sujet singulier dans l’environnement-monde, par-delà ses milieux de vie habituels. Une approche clinique globale devient ainsi nécessaire, qui intègre non seulement les quatre piliers de la clinique (singularité, totalité, situation, évolution) mais aussi les nouvelles données de l’Histoire globale et de la Géographie psychologique qui conditionnent l’histoire de la subjectivité dans l’espace-temps.
A partir de quelques figures de la délinquance à l’adolescence (violences dans les banlieues, dans les institutions sanitaires, scolaires et sociales, etc.), nous formulerons l’hypothèse selon laquelle les souffrances, traumatismes et violences sociales à l’adolescence sont le résultat d’une violence identitaire, existentielle qui ne s’origine pas que dans les familles et les institutions. Nous montrerons que la question identitaire est une affaire géopolitique. La saisie de soi passe certes par la symbolisation des histoires collectives et singulières mais aussi par la conscience géo-historique de soi dans le monde.
Nous terminerons par les premiers éléments d’un cadre méthodologique qui permet de penser et d’intégrer cette complexité dans la pratique clinique.
Mots-clé : Epistémologie – Symbolisation – Transitionnalité – Interculturalités – Mondialité
6/ « Echec scolaire et contexte local : quelles réalités sociales à l’intérieur guyanais ? » par Blaise BITEGUE, Sociologue, membre du Laboratoire Processus Identitaires - Processus Sociaux (PIPS) de l’Université de Picardie Jules Verne.
L'échec scolaire en Guyane française s'explique par plusieurs causes. L’économie, le bilinguisme, le poids des traditions, la faiblesse de l’infrastructure pédagogique constituent un puissant frein à l’Education Nationale. Pour faire échec à l’échec scolaire la stratégie consiste à intégrer les spécificités locales. C’est à ce prix que de nouveaux habitus peuvent se produire et venir à bout, par exemple de l’illettrisme, principale plaie de la jeunesse guyanaise.
Mots clés : intégration sociale, culture, socialisation, école en Guyane, traditions, habitus.
7/ « Enfants non francophones : pertinence des outils d'évaluation intellectuelle », par Lisbeth BROLLES, psychologue scolaire, Lyon.
Par ses difficultés d’adaptation ou d’inscription dans les apprentissages, l’enfant vient déposer à l’école le conflit dans lequel il se trouve pour accéder au savoir, conflit qui porte les traces de son histoire et de sa construction psychique. Si la tentation est en premier lieu d’évaluer ses capacités intellectuelles, l’approche du psychologue clinicien est plutôt de tenter d’entendre ces difficultés comme expression de symptômes dont il aura à comprendre le sens. Nous partirons de la question de la transmission du savoir et des enjeux narcissiques qu’elle implique dans l’accès aux apprentissages dispensés à l’école. Puis nous discuterons du choix des outils dont le psychologue dispose pour rendre compte des capacités intellectuelles d’un enfant afin de saisir l’impact de la culture et de la construction du sujet dans l'accès aux apprentissages.
8/ « Lorsque l'adolescent souffre de solitude », par Sébastien DUPONT, Docteur en Psychologie, Université de Strasbourg.
L'adolescence est, dans son essence même, une épreuve de solitude. Celle-ci a de nombreuses dimensions, qui vont de la solitude « concrète » à la solitude comme sentiment, comme expérience subjective, qu'elle soit connotée positivement ou négativement. Sa dynamique est paradoxale : c'est souvent en présence de ses pairs que le sujet éprouve avec la plus grande détresse sa solitude psychologique, et lorsqu'il s'isole réellement, c'est souvent pour fuir son sentiment de solitude. Face à ce paradoxe, le psychologue ou le professionnel est amené à inventer des modes d'intervention spécifiques, qui ne suscitent pas les réactions automatiques de défense, de retrait ou d'isolement chez le jeune.
9/ « Le rôle d’un intervenant en langue maternelle dans la compréhension des difficultés de l’enfant à l’école », par Aline AWENKINA, Intervenant en langues maternelles et médiatrice culturelle, Ecole des Sables blancs, Saint-Laurent du Maroni
10/ « Violences chez les Bushinengué : facteurs explicatifs et modes de régulation », présenté par Jean MOMOO, Enseignant en Histoire, Lycée Bertène Juminer, à Saint-Laurent du Maroni, Doctorant en Histoire à l’EHESS de Paris et LANDVELD Carlo-René, Professeur de Philosophie au Lycée Schoelcher de Kourou.
Sur la base des définitions du phénomène de la violence, les auteurs essaient de parler des différentes formes de violence dans la société bushinengué. De façon rétrospective, ils parlent des différents moyens utilisés à l’époque pour faire face à la violence chez les jeunes. Actuellement, ces moyens ont été délaissés par la société actuelle qui propose d’autres formes de prise en charge. De ce fait, comment concilier ces différents moyens (traditionnels et actuels) pour permettre le développement de l’enfant et du jeune ?
11/ « Comment éviter la récidive chez l’adolescent présentant des comportements délictueux ? », par Mylène BENOIT, Educatrice spécialisée à la PJJ, Saint-Laurent du Maroni.
12/ « Familles et fratries en Guyane. Trajectoires des fratries. Familles de Guyane », par Michel DJAKOVIC, Psychologue clinicien, psychothérapeute, CMPP, Saint-Laurent du Maroni et Jean-Marie VAILLANT, pédiatre à l’ADPEP, Cayenne.
13/ « Le signalement : de l’acte citoyen à l’acte professionnel », présenté par David DOMS, Assistant social du Conseil général, Saint-Laurent du Maroni.
14/ « Prise en charge de la douleur chez l’enfant aux urgences de Saint-Laurent du Maroni », par Magali MOUBITANG, médecin urgentiste et Elodie MAZZOLA, infirmière, CHOG, Saint-Laurent du Maroni.
Actuellement, la prise en charge de la douleur chez les personnes les plus vulnérables est au cœur des priorités de santé publique et hospitalière. Le nourrisson et l’enfant en particulier sont en première ligne. A Saint-Laurent du Maroni, les freins sont nombreux devant cette gestion de la douleur : situation d’éloignement des avancées médicales métropolitaines, barrières linguistiques et culturelles, etc. Sur la base de nos pratiques professionnelles (médicales) aux Urgences, on propose une réflexion sur nos difficultés rencontrées au quotidien dans la prise en charge de la souffrance. Il s’agit de voir aussi comment peut-on faire appel à d’autres professionnels.