
Graphique © France-Guyane
Rodolphe Alexandre, qualifié de «socialiste sarkozyste» par le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer Brice Hortefeux, avait fait la bonne «pioche» en janvier lors des referendums statutaires, où à la différence des autres grands élus de Guyane, il avait dit non à une autonomie accrue puis oui à une collectivité unique.
Arrivé largement en tête au premier tour, avec plus 40% des suffrages, il avait distancé de plus de 17 points la liste de Christine Taubira (23,02%).
La gauche s’était présentée en ordre dispersé dans cette région gérée pendant dix-huit ans par Antoine Karam (PSG), qui ne se représentait pas. La fusion de la liste de Taubira avec trois listes de gauche ou écologistes, dont celle de l’autre députée DVG Chantal Berthelot, n’a pas permis à l’ancienne candidate à la présidentielle de refaire son retard. Pas plus que le soutien appuyé apporté par la première secrétaire du PS Martine Aubry et la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot.
La liste d’«ouverture» de Rodolphe Alexandre, qui souligne qu’il est un «homme de gauche», a obtenu 21 sièges, contre 10 à celle de Taubira. On y trouve des DVG, des DVD, des UMP et des «divers», décidés selon lui à travailler à «un projet de société soudé».
Le taux d’abstention a atteint 49,3%, soit six points de moins qu’au premier tour de scrutin.
«C’est véritablement un signe majeur pour que la Guyane aille vers l’avant, vers l’innovation. C’est la démocratie qui a triomphé», a déclaré Alexandre. «Aujourd’hui, les Guyanais ont dit non à la pensée unique. Les Guyanais ont signifié qu’il ne veulent plus de fractures, plus de divisions stériles. C’est la société civile qui a dit non aux appareils politiques», a-t-il ajouté. Selon lui, «toute la Guyane va se retrouver à travers un dialogue avec le gouvernement». Alexandre a précisé qu’il resterait au conseil municipal de Cayenne comme premier adjoint au maire.
De son côté, Taubira a estimé que la liste Alexandre avait pratiqué un «jeu communautariste» qui «a donné des résultats graves et dangereux pour la société». Elle a ajouté à l’égard de son adversaire: «Nous avons un idéal: nous ne changeons pas de valeurs ni d’appartenance politique chaque fois qu’il y un puissant qui claque des doigts».
La victoire de la liste Alexandre permet à l’UMP de l’emporter dans deux régions d’outre-mer sur quatre, en Guyane et à La Réunion, où la droite a également profité de la désunion de la gauche. La Guadeloupe, avec Victorin Lurel (PS), et la Martinique, où Serge Letchimy a battu Alfred Marie-Jeanne, restent à gauche.
La ministre de l’Outre-mer Marie-Luce Penchard a annoncé qu’elle se déplacerait en Guyane du 28 au 30 mars et réunirait les élus pour entamer la consultation préalable à l’élaboration du projet de loi sur la collectivité unique, qui sera mise en place au plus tôt dans deux ans.
Arrivé largement en tête au premier tour, avec plus 40% des suffrages, il avait distancé de plus de 17 points la liste de Christine Taubira (23,02%).
La gauche s’était présentée en ordre dispersé dans cette région gérée pendant dix-huit ans par Antoine Karam (PSG), qui ne se représentait pas. La fusion de la liste de Taubira avec trois listes de gauche ou écologistes, dont celle de l’autre députée DVG Chantal Berthelot, n’a pas permis à l’ancienne candidate à la présidentielle de refaire son retard. Pas plus que le soutien appuyé apporté par la première secrétaire du PS Martine Aubry et la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot.
La liste d’«ouverture» de Rodolphe Alexandre, qui souligne qu’il est un «homme de gauche», a obtenu 21 sièges, contre 10 à celle de Taubira. On y trouve des DVG, des DVD, des UMP et des «divers», décidés selon lui à travailler à «un projet de société soudé».
Le taux d’abstention a atteint 49,3%, soit six points de moins qu’au premier tour de scrutin.
«C’est véritablement un signe majeur pour que la Guyane aille vers l’avant, vers l’innovation. C’est la démocratie qui a triomphé», a déclaré Alexandre. «Aujourd’hui, les Guyanais ont dit non à la pensée unique. Les Guyanais ont signifié qu’il ne veulent plus de fractures, plus de divisions stériles. C’est la société civile qui a dit non aux appareils politiques», a-t-il ajouté. Selon lui, «toute la Guyane va se retrouver à travers un dialogue avec le gouvernement». Alexandre a précisé qu’il resterait au conseil municipal de Cayenne comme premier adjoint au maire.
De son côté, Taubira a estimé que la liste Alexandre avait pratiqué un «jeu communautariste» qui «a donné des résultats graves et dangereux pour la société». Elle a ajouté à l’égard de son adversaire: «Nous avons un idéal: nous ne changeons pas de valeurs ni d’appartenance politique chaque fois qu’il y un puissant qui claque des doigts».
La victoire de la liste Alexandre permet à l’UMP de l’emporter dans deux régions d’outre-mer sur quatre, en Guyane et à La Réunion, où la droite a également profité de la désunion de la gauche. La Guadeloupe, avec Victorin Lurel (PS), et la Martinique, où Serge Letchimy a battu Alfred Marie-Jeanne, restent à gauche.
La ministre de l’Outre-mer Marie-Luce Penchard a annoncé qu’elle se déplacerait en Guyane du 28 au 30 mars et réunirait les élus pour entamer la consultation préalable à l’élaboration du projet de loi sur la collectivité unique, qui sera mise en place au plus tôt dans deux ans.