
Dès 3 heures, des barrages avaient été érigés aux deux extrémités de la route des Vampires, afin d’attirer à nouveau l’attention des autorités sur les conditions de vie des habitants de ce quartier de Saint-Laurent.
En effet, 3 ans après leur première manifestation et les promesses faites par la municipalité, la situation reste la même : pas d’accès au réseau d’eau potable, au réseau électrique, pas de route décente, pas de téléphone, pas d’éclairage public, et toujours l’impasse en ce qui concerne l’accession à la propriété. Après plusieurs autres tentatives de relance restées vaines jusqu’à ce jour, ce sont donc ces mêmes revendications que les habitants du quartier voulaient faire entendre aux autorités.
« On est là par rapport à nos conditions de vie, c’est intolérable, c’est inacceptable. Ici à Saint-Laurent, les choses traînent. On a un maire, on a des élus qui ne tiennent pas compte de nos difficultés, on est un peu à l’arrière-plan. La plupart des gens qui vivent dans la cité ne sont pas en situation irrégulière, mais si tu n’es pas propriétaire de ton logement, il est difficile d’avoir tout ce qu’il faut. Avoir de l’eau et de l’électricité, pour des gens qui ont des enfants scolarisés, c’est le minimum qu’on demande pour une vie normale.
Donc nous exigeons du maire de Saint-Laurent qu’il tienne les promesses faites en 2004 : mise en place d’un transformateur, accès individualisé à l’eau potable, régularisation foncière et revêtement du chemin par bitumage. On veut rallier le maximum de gens à notre cause, notamment les gens qui vivent à Vampires car ils sont concernés. On veut qu’ils comprennent pourquoi on fait ça, et surtout qu’on ne fait pas ça pour le bordel, pour mettre le feu, on fait ça pour une cause juste », déclare le porte-parole des manifestants.
En effet, 3 ans après leur première manifestation et les promesses faites par la municipalité, la situation reste la même : pas d’accès au réseau d’eau potable, au réseau électrique, pas de route décente, pas de téléphone, pas d’éclairage public, et toujours l’impasse en ce qui concerne l’accession à la propriété. Après plusieurs autres tentatives de relance restées vaines jusqu’à ce jour, ce sont donc ces mêmes revendications que les habitants du quartier voulaient faire entendre aux autorités.
« On est là par rapport à nos conditions de vie, c’est intolérable, c’est inacceptable. Ici à Saint-Laurent, les choses traînent. On a un maire, on a des élus qui ne tiennent pas compte de nos difficultés, on est un peu à l’arrière-plan. La plupart des gens qui vivent dans la cité ne sont pas en situation irrégulière, mais si tu n’es pas propriétaire de ton logement, il est difficile d’avoir tout ce qu’il faut. Avoir de l’eau et de l’électricité, pour des gens qui ont des enfants scolarisés, c’est le minimum qu’on demande pour une vie normale.
Donc nous exigeons du maire de Saint-Laurent qu’il tienne les promesses faites en 2004 : mise en place d’un transformateur, accès individualisé à l’eau potable, régularisation foncière et revêtement du chemin par bitumage. On veut rallier le maximum de gens à notre cause, notamment les gens qui vivent à Vampires car ils sont concernés. On veut qu’ils comprennent pourquoi on fait ça, et surtout qu’on ne fait pas ça pour le bordel, pour mettre le feu, on fait ça pour une cause juste », déclare le porte-parole des manifestants.

En l’absence du maire de la commune, c’est M. MADELEINE, premier adjoint au maire, qui s’est rendu sur les lieux de la manifestation afin de proposer une réunion à la mairie avec des représentants des manifestants qui ont catégoriquement refusé de se déplacer et d’avoir à nouveau affaire aux interlocuteurs habituels et habitués des promesses non tenues.
Ce n’est qu’avec la venue sur le barrage de M. MORVAN, DGS (Directeur général des services) de la mairie, avec l’assurance que des travaux d'aménagement d'éclairage public doivent débuter dès mercredi, et que les études techniques sont actuellement menées par EDF pour les raccordements individuels au réseau électrique, que la tension est finalement retombée en fin de matinée.
Assurés que ces travaux étaient déjà prévus et qu’ils seront bien effectués, et malgré l’absence d’avancée sur le plan de la régularisation foncière, les manifestants ont finalement levé les barrages en début d’après-midi.
Ce n’est qu’avec la venue sur le barrage de M. MORVAN, DGS (Directeur général des services) de la mairie, avec l’assurance que des travaux d'aménagement d'éclairage public doivent débuter dès mercredi, et que les études techniques sont actuellement menées par EDF pour les raccordements individuels au réseau électrique, que la tension est finalement retombée en fin de matinée.
Assurés que ces travaux étaient déjà prévus et qu’ils seront bien effectués, et malgré l’absence d’avancée sur le plan de la régularisation foncière, les manifestants ont finalement levé les barrages en début d’après-midi.

Sylvie, habitante du quartier des Vampires.
J’en ai marre de tout ce qui se passe à Vampires : on n’a pas l’électricité, mais si les enfants ne peuvent pas regarder la télé, ne peuvent pas apprendre, ils ne peuvent pas apprendre à l’école. Il n’y a pas d’eau, on doit aller dans les criques alors qu’ils ont dit qu’il y a des criques qui ont des maladies. La route n’est pas bonne, les enfants mettent des chemises blanches mais arrivés à l’école, la chemise est déjà sale ! Quand il y a la pluie, on ne peut pas rouler, les voitures se cassent. Et lorsqu’on demande de l’aide, on nous dit qu’on va le faire mais on ne voit jamais rien, alors on fait la grève, on veut savoir ce qu’ils font, ce qu’ils vont nous dire. Cela fait 18 ans que j’habite là, et on n’a toujours ni l’eau, ni l’électricité, on nous dit toujours : « Patientez, patientez ». Ils viennent, ils font des réunions et ensuite ils oublient tout. Ils veulent tout le temps faire des réunions à la mairie. Aujourd’hui, on en a marre, s’ils veulent, ils viennent faire une réunion à Vampires, et là, tout le monde va parler ! »
J’en ai marre de tout ce qui se passe à Vampires : on n’a pas l’électricité, mais si les enfants ne peuvent pas regarder la télé, ne peuvent pas apprendre, ils ne peuvent pas apprendre à l’école. Il n’y a pas d’eau, on doit aller dans les criques alors qu’ils ont dit qu’il y a des criques qui ont des maladies. La route n’est pas bonne, les enfants mettent des chemises blanches mais arrivés à l’école, la chemise est déjà sale ! Quand il y a la pluie, on ne peut pas rouler, les voitures se cassent. Et lorsqu’on demande de l’aide, on nous dit qu’on va le faire mais on ne voit jamais rien, alors on fait la grève, on veut savoir ce qu’ils font, ce qu’ils vont nous dire. Cela fait 18 ans que j’habite là, et on n’a toujours ni l’eau, ni l’électricité, on nous dit toujours : « Patientez, patientez ». Ils viennent, ils font des réunions et ensuite ils oublient tout. Ils veulent tout le temps faire des réunions à la mairie. Aujourd’hui, on en a marre, s’ils veulent, ils viennent faire une réunion à Vampires, et là, tout le monde va parler ! »
