
Tout de blanc vêtu, les poches de son tablier pleines de farine, avec sa corniche de couleur sur la tête, il apparaît dans un nuage blanc et symbolise la joie et la vie. Le "jé farin" a toujours gardé à St Laurent ses lettres de noblesse, grâce à des passionnés comme Philippe THOMAS. Enfant déjà, il regardait avec envie sortir les anciens déguisés en "jé farin", les dimanches et mardi Gras (voir notre galerie photos).
Alain ROYER, Alex CHARLEY, Roland LO A TJON, "papy" CHARLES, Rico SAINTE LUCE et bien d'autres créaient l'évènement à chacune de leur sortie. Puis ce fut le tour de la bande à M. JEAN FRANCOIS qui s'habillait au "3° bureau"; un groupe de "jé farin" qui atteignait parfois 80 personnes! Philippe se souvient de sa première corniche fabriquée avec soin par M. Claude AVRIL et des heures passées à observer M. CHARLES s'appliquer. "A l'époque on prenait des cartons d'emballage qu'on mouillait et qu'on séchait au soleil ; puis on gardait la partie qui nous intéressait pour faire la corniche ; on la décorait ensuite avec du papier couleur.
" Au départ, c'est avec quelques camarades du quartier des Cultures qu'il a formé sa bande. " Avec Fred BLUD, Edouard MAGLOIRE, les frères KAYAMARE, "Baboulou" et d'autres on se retrouvait chez ma mère pour s'habiller, puis on rejoignait l'autre groupe des anciens à l'école Laure Paulus : Pierre TINAUT, les frères LENOL, René ALEXANDER, Julien COUACHI, Alain CHARLES … à 16 heures, on était tous devant l'église."
Alain ROYER, Alex CHARLEY, Roland LO A TJON, "papy" CHARLES, Rico SAINTE LUCE et bien d'autres créaient l'évènement à chacune de leur sortie. Puis ce fut le tour de la bande à M. JEAN FRANCOIS qui s'habillait au "3° bureau"; un groupe de "jé farin" qui atteignait parfois 80 personnes! Philippe se souvient de sa première corniche fabriquée avec soin par M. Claude AVRIL et des heures passées à observer M. CHARLES s'appliquer. "A l'époque on prenait des cartons d'emballage qu'on mouillait et qu'on séchait au soleil ; puis on gardait la partie qui nous intéressait pour faire la corniche ; on la décorait ensuite avec du papier couleur.
" Au départ, c'est avec quelques camarades du quartier des Cultures qu'il a formé sa bande. " Avec Fred BLUD, Edouard MAGLOIRE, les frères KAYAMARE, "Baboulou" et d'autres on se retrouvait chez ma mère pour s'habiller, puis on rejoignait l'autre groupe des anciens à l'école Laure Paulus : Pierre TINAUT, les frères LENOL, René ALEXANDER, Julien COUACHI, Alain CHARLES … à 16 heures, on était tous devant l'église."

Depuis son groupe s'est intégré à celui des anciens qu'il invite désormais chez sa mère pour s'habiller. " On se retrouve pour manger et boire ensemble, puis on s'habille et je remets à chacun sa corniche". C'est naturellement que Philippe a pris la relève depuis maintenant 10 ans et qu'il fabrique avec passion et talent les corniches pour tout le monde. Cette année encore, il aura confectionné une cinquantaine de corniches." C'est un groupe ouvert : créole, bushi-nenge, blanc, amérindien, jeune et vieux, fille et garçon …chacun a sa place; le doyen du groupe a 50 ans et le plus jeune a 13 ans. On a même eu un gendarme! Mais attention, à St Laurent, on respecte la tradition, alors autant bien faire les choses …"

Si Philippe fait les choses avec passion, il est aussi perfectionniste! Avant de sortir, il inspecte le linge, les chaussures, les gants et même les chaussettes … certains "jé farin" négligés se sont fait rappeler à l'ordre. Et puis il y a toujours l'hommage à "papy" CHARLES avant le départ, avec la traditionnelle photo. Puis le groupe sort, " Lanmo zépingles " en tête. Pour les dix ans du groupe, il a tenu à marquer le coup, et réserve un clin d'œil aux spectateurs. Alors rendez-vous dans la rue pour retrouver une fois encore ce plaisir simple d'apeller "vyé farin, vyé farin".
