Mariage ou célibat ?

Avec le PACS, le concubinage est déjà inscrit dans le code civil. Difficile de résister à l'air du temps, à ce qui paraît être aujourd'hui du bon sens "s'essayer" avant de s'adopter. Pensez-vous que le fait de cohabiter doit absolument déboucher sur le mariage ? Voyez-vous dans la cohabitation un piège pour l'amour ? Etes-vous pour vivre ensemble avant le mariage ? Pensez-vous que les fiançailles font parties des traditions qui doivent demeurer ou alors ne doivent plus être d’actualité car çà fait trop vieux jeu ?



Les jeunes se posent des questions

Rester célibataire, vivre en concubinage, en union libre, se marier… le choix semble devenu de plus en plus difficile pour un grand nombre de jeunes partagés entre la modernité et la tradition.

La modernité?
C'est elle qui amène les jeunes à vouloir être un peu plus libre, à vouloir jouir des merveilles de la vie sans se sentir en prison, sans avoir de comptes à rendre.

La tradition ? C'est elle qui veut qu'a un certain âge on se sente responsable et ici responsabilité rime avec femme au foyer ou mari au boulot.

Concilier les deux situations ou choisir l'une d'entre elles, c'est l'équation qui est en permanence posée aux jeunes et de plus en plus l'on assiste à des formes intermédiaires d'union: On reste ensemble mais pas de manière formelle.

De plus en plus les jeunes préfèrent prendre leur temps, s'étudier avant de se décider. La méfiance est à son comble et la prudence est devenue une des règles d'or en matière de mariage. Le choix du futur conjoint ne s'arrête plus aux simples sentiments.

Vivre ensemble avant de se marier

Ce qui fait un couple, c'est la volonté de durer. Le couple est fragilisé dans son principe même. Il est destructeur aussi parce qu'au lieu d'affronter les problèmes, on va avoir tendance à les repousser, à les étouffer. Or, il n'y a pas de couples sans conflits, sans adaptation par le conflit. Le mariage a des limites, on les connaît depuis qu'il existe. Mais la cohabitation est souvent sous une apparente formule idéale, un "casse-gueule" qui fait d'énormes dégâts et crée beaucoup de déceptions.


La cohabitation

Elle crée des liens trop forts, trop vite ; on arrive pas à en sortir sans casse. Elle prive le couple de la grâce royale du sacrement, et de cette force que donne l’engagement ferme et définitif, ce dynamisme d'adaptation que crée une situation de non-retour. Les couples armés font sauter les ponts derrière eux : ils se forcent eux mêmes à aller de l'avant ! Les cohabitants gardent une "issue de secours". Ce n est pas d'abord le maire ou le curé qui créent les liens, c'est la vie commune. On ne vit pas deux ans ensemble sans créer des liens. Des liens matériels, sexuels, affectifs... et ce lien subtil qui unit deux personnes qui ont pris l'habitude de ne plus pouvoir vivre seuls. La vie commune dans la liberté absolue, sur un nuage, c’est impossible. Et l’on ne s'en dégage pas comme ça : on devient responsable de ce que l’on a apprivoisé. Il y a aussi la peur de se perdre qui est un lien terrible. Certains jeunes n'ont même pas le courage de se quitter quand cela ne va plus.

Mariage ou célibat ?
Dans toute vie commune, on rencontre forcément, un jour ou l'autre, des difficultés. Dans le mariage, on se dit «On tient le coup, on met le paquet, on a juré qu'on y arriverait !» Dans la cohabitation, il y a trois issues :

- Ou bien, on joue les prolongations : «Ça ira peut-être mieux l’année prochaine». Cela peut durer des années, et ça capotera trois ans ou dix ans plus tard, parce que tous les contentieux refoulés, mis en sourdine pour essayer de tenir malgré tout, ressortiront sans solution ! Pendant ce temps-là, on n’aura pas eu d'enfants, ce sera la panique à 40 ans, avec un réveil décevant, quand on réalisera que ce temps privilégié de la jeunesse n'a pas été utilisé pour construire. On est resté au parking dans une valse-hésitation stérile.

- Ou bien, on se sépare, et ça fait mal. On en ramasse toujours au moins un des deux à la petite cuillère. C’est souvent une souffrance aussi grande que celle d’un divorce. Grandes souffrances aussi causées par les cohabitations successives se terminant par une nouvelle rupture : la femme, en fait, est perdante, car elle n’a pas à 45 ans la même possibilité que l’homme à refaire sa vie.

- Ou bien on se marie, en se disant : « ça ira peut-être mieux après ! » Divorce assuré dans les mois qui suivent. Et après, on se plaint : « c’est le mariage qui crée des problèmes ! »…

La cohabitation, en négatif, traduit les déceptions que peut donner le mariage. En positif, elle rappelle que l'amour est essentiel, que la liberté et l’égalité doivent avoir place dans le couple, qu'une préparation sérieuse à l'engagement du mariage n'est pas ou luxe. C'est ce que souhaitent dans le fond certains cohabitants : préparer une union durable. Donc, il faut réinventer les fiançailles !

Le mariage à l’essai

Mariage ou célibat ?
On vit ensemble deux ans : si ça va, on se marie ; si ça ne va pas, on se quitte, sans avocat, sans problème de fric, sans bobo. En fait, c’est un leurre. Quand on a vécu ensemble deux ans, on n’a pas « essayé » les gosses, le chômage, la maladie, la vieillesse … Pour faire un véritable essai, il faut essayer tout ce qui perturbe le couple. Ça prend toute une vie, et alors … on se marie la veille de sa mort !

On essaie un objet, une voiture, un ordinateur, une cocotte-minute parce qu’un objet ne sait pas qu’il est essayé. Mais peut on essayer une personne ? Et peut on s’engager avec un point d’interrogation, se donner à moitié ? Il y a beaucoup plus de divorces dans les mariages précédés par une cohabitation.

Si ces conditions : tendresse vraie, communication vraie, attirance vraie, maturité affective, sont réunies, pas besoin d'attendre des années que les études soient finies ! 0n ne peut pas demander à des jeunes de 22 ans d'attendre d'avoir 27 ans pour se marier. Certains parents acculent, sans le vouloir, leurs enfants à la cohabitation ou à une vie sexuelle précoce mais ils sont encore dépendants financièrement.

Donnez à votre jeune ce que vous lui auriez donné s'il n'était pas marié... et qu'ils se débrouillent. Cette lutte sur le plan matériel et cette simplicité de vie ne feront que faire augmenter leur amour.»

(Nous n'avons malheureusement enregistré aucun témoignage pour ce dossier. Est-ce par pudeur ou par timidité ? Ce qui est vraiment dommage car nous ne pourrons pas, du moins pour cette fois, vous faire profiter de l'avis et/ou de l'expérience des autres internautes..).


Sources internet
http://www.infomariage.com

+ d’infos (pour les partisans du mariage) :
mariage et vie chrétienne dans le monde
Guide complet pour préparer votre mariage
Préparer son mariage sur le Web

Mardi 28 Juin 2005
RCD

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