Mardi 20 mars, cour d'appel de Cayenne. La chambre de l'instruction refuse de remettre en liberté le Martiniquais Christian Dorival, 53 ans. L'homme est en détention provisoire depuis le vendredi 9 mars. Il a été mis en examen pour des viols, des agressions et des harcèlements sexuels et de la corruption passive. Sa première demande de libération, le mardi qui suivait son incarcération, s'était soldée par un refus. C'est donc hier, à la troisième tentative, qu'il a été libéré.
Christain Dorival était, jusqu'à sa suspension le 27 février, secrétaire général de la sous-préfecture de Saint-Laurent, autrement dit son numéro 2. Selon deux des plaignantes, dont une avait 17 ans au moment des faits, ce serait dans le cadre de ses fonctions qu'il les aurait rencontrées puis les aurait violées. D'autres femmes s'étaient plaintes d'agressions sexuelles. Des collègues féminines avaient parlé elles de harcèlements sexuels.
Christain Dorival était, jusqu'à sa suspension le 27 février, secrétaire général de la sous-préfecture de Saint-Laurent, autrement dit son numéro 2. Selon deux des plaignantes, dont une avait 17 ans au moment des faits, ce serait dans le cadre de ses fonctions qu'il les aurait rencontrées puis les aurait violées. D'autres femmes s'étaient plaintes d'agressions sexuelles. Des collègues féminines avaient parlé elles de harcèlements sexuels.
« LA DÉTENTION A ÉTÉ DIFFICILE, IL A REÇU DES MENACES »
Le dossier d'enquête faisait apparaître aussi des titres de séjour et autres documents administratifs délivrés en échange de certaines faveurs. Au total, on dénombre une dizaine de plaignantes. Sauf que Christian Dorival a toujours nié toutes ces accusations. Lors de l'audience du 20 mars, son avocat, Me José Lobeau, n'avait pas hésité à parler d'un « complot » . Christian Dorival expliquait aux juges le 20 mars qu'à Saint-Laurent, « (il) ne s'était pas fait que des amis » . À l'issue de l'audience, sa compagne parlait elle aussi de « cabale » , d'un « acharnement » .
Hier soir, Me José Lobeau ne cachait pas son plaisir et aussi son étonnement. « Peu de personnes s'y attendaient. C'est arrivé très vite! » Pour lui, les juges ont été sensibles à ses arguments, notamment « la faiblesse des charges » contre son client pour ce qui concerne les viols. Quant à Christian Dorival, « il était très content. La détention a été difficile. Il n'était pas bien vu des autres détenus. Il a reçu des menaces. Il a dû être changé de quartier. » Christian Dorival est désormais libre mais placé sous contrôle judiciaire. Il a interdiction de se rendre à Saint-Laurent et de rencontrer les victimes.
Du côté des enquêteurs, l'ambiance n'était pas aussi bonne. « C'est beaucoup de travail qui est mis par terre. Et puis cette décision est prise au mépris des victimes qui vont être moins à l'aise pour parler aux gendarmes. » L'enquête, elle, se poursuit.
Hier soir, Me José Lobeau ne cachait pas son plaisir et aussi son étonnement. « Peu de personnes s'y attendaient. C'est arrivé très vite! » Pour lui, les juges ont été sensibles à ses arguments, notamment « la faiblesse des charges » contre son client pour ce qui concerne les viols. Quant à Christian Dorival, « il était très content. La détention a été difficile. Il n'était pas bien vu des autres détenus. Il a reçu des menaces. Il a dû être changé de quartier. » Christian Dorival est désormais libre mais placé sous contrôle judiciaire. Il a interdiction de se rendre à Saint-Laurent et de rencontrer les victimes.
Du côté des enquêteurs, l'ambiance n'était pas aussi bonne. « C'est beaucoup de travail qui est mis par terre. Et puis cette décision est prise au mépris des victimes qui vont être moins à l'aise pour parler aux gendarmes. » L'enquête, elle, se poursuit.