Tarek El Ayoubi, qui a plusieurs cabinets dans l'Ouest, a été mis en examen pour escroquerie. Il est libre mais a dû verser une caution de 120 000 euros.
Quatre millions d'euros. C'est le montant total des soins facturés par le dentiste Tarek El Ayoubi entre le 1er juin 2009 et le 31 mars 2011, soit pendant 21 mois. Et comme ce montant a semblé très exagéré à la Sécurité sociale guyanaise, son directeur a signalé les faits au procureur au mois d'août dernier. Une enquête a été ouverte.
Le dentiste a été mis en examen le 11 mai dernier par un juge d'instruction pour escroquerie, fraude et blanchiment d'argent. Il a été laissé libre et peut continuer à exercer. Mais il a dû verser une caution de 120 000 euros. Le parquet avait demandé qu'il soit placé en détention provisoire. Pour le procureur Ivan Auriel, « c'est le nombre d'actes (facturés) qui a alerté » la Sécurité sociale.
Quant au préjudice réel, il est « important mais il est en cours de chiffrement » , rapporte le magistrat.
L'avocate du dentiste, Me Raïssa Gré Dho parle, elle, de « négligences » mais sûrement pas de fraude ou d'escroquerie. « La justice estime qu'il y a eu trop d'actes facturés sur une seule carte Vitale. Ça s'explique par le fait que toute une famille utilise une seule carte. Ce n'est pas une fraude en soi pour le dentiste. Est-ce qu'on peut lui reprocher d'avoir privilégié les soins ? » Pour l'avocate, le Dr El Ayoubi n'avait pas le moyen de vérifier si le porteur de la carte en était bien le titulaire, surtout quand il n'y a pas de photo dessus. Quant au nombre d'actes, il « est le reflet de son activité. Il reçoit soixante-dix personnes en moyenne par permanence. On ne peut pas comparer avec un cabinet de métropole. »
Ce qui se dessine en creux avec cette affaire, c'est la pénurie de praticiens. Il n'y a que deux dentistes dans tout l'Ouest guyanais. Et parmi les patients, beaucoup ont des revenus très modestes. Le dentiste mis en cause, explique Me Gré Dho, « ne travaille qu'avec la CMU (couverture médicale universelle). Ça fait beaucoup d'argent à décaisser pour la Sécu. »
Le Dr El Ayoubi a deux cabinets à Saint-Laurent, un à Mana et un dernier à Maripasoula. Deux autres sont en cours de création à Iracoubo et à Apatou mais il manque les dérogations. Enfin le dentiste a monté des cabinets au Suriname et a des parts dans des snacks et des boîtes de nuit. Selon son avocate, la réussite de ce chef d'entreprise « attire les jalousies » .
Quatre millions d'euros. C'est le montant total des soins facturés par le dentiste Tarek El Ayoubi entre le 1er juin 2009 et le 31 mars 2011, soit pendant 21 mois. Et comme ce montant a semblé très exagéré à la Sécurité sociale guyanaise, son directeur a signalé les faits au procureur au mois d'août dernier. Une enquête a été ouverte.
Le dentiste a été mis en examen le 11 mai dernier par un juge d'instruction pour escroquerie, fraude et blanchiment d'argent. Il a été laissé libre et peut continuer à exercer. Mais il a dû verser une caution de 120 000 euros. Le parquet avait demandé qu'il soit placé en détention provisoire. Pour le procureur Ivan Auriel, « c'est le nombre d'actes (facturés) qui a alerté » la Sécurité sociale.
Quant au préjudice réel, il est « important mais il est en cours de chiffrement » , rapporte le magistrat.
L'avocate du dentiste, Me Raïssa Gré Dho parle, elle, de « négligences » mais sûrement pas de fraude ou d'escroquerie. « La justice estime qu'il y a eu trop d'actes facturés sur une seule carte Vitale. Ça s'explique par le fait que toute une famille utilise une seule carte. Ce n'est pas une fraude en soi pour le dentiste. Est-ce qu'on peut lui reprocher d'avoir privilégié les soins ? » Pour l'avocate, le Dr El Ayoubi n'avait pas le moyen de vérifier si le porteur de la carte en était bien le titulaire, surtout quand il n'y a pas de photo dessus. Quant au nombre d'actes, il « est le reflet de son activité. Il reçoit soixante-dix personnes en moyenne par permanence. On ne peut pas comparer avec un cabinet de métropole. »
Ce qui se dessine en creux avec cette affaire, c'est la pénurie de praticiens. Il n'y a que deux dentistes dans tout l'Ouest guyanais. Et parmi les patients, beaucoup ont des revenus très modestes. Le dentiste mis en cause, explique Me Gré Dho, « ne travaille qu'avec la CMU (couverture médicale universelle). Ça fait beaucoup d'argent à décaisser pour la Sécu. »
Le Dr El Ayoubi a deux cabinets à Saint-Laurent, un à Mana et un dernier à Maripasoula. Deux autres sont en cours de création à Iracoubo et à Apatou mais il manque les dérogations. Enfin le dentiste a monté des cabinets au Suriname et a des parts dans des snacks et des boîtes de nuit. Selon son avocate, la réussite de ce chef d'entreprise « attire les jalousies » .