FAITS-DIVERS

Un trou de 26 000 euros introuvables dans la caisse de la compatibilité de la régie de recette du centre hospitalier Franck Joly



Le centre hospitalier de Saint-Laurent. La responsable de la régie des recettes, service où l'argent a disparu, a été entendue par les gendarmes le 31 au soir (photo d'archives)
Dès qu'il s'en est rendu compte, Gérard Barsacq, le directeur du Chog, a déposé plainte. C'était lundi, le dernier jour de l'année. Il venait de constater un trou dans la comptabilité de la régie de recettes. Un trou important puisqu'il se chiffre à 26 000 euros.

La régie de recettes, c'est le service qui encaisse les paiements des actes médicaux pratiqués à l'hôpital. « La plupart du temps, les personnes paient par chèque » , explique Gérad Barsacq. Mais parfois aussi en liquide. Le directeur ajoute que l'argent encaissé tourne autour des 10 000 à 15 000 euros par mois.

Mais tout cela n'explique pas le trou de 26 000 euros. Les gendarmes ont interrogé la femme qui est depuis dix ans à la tête de cette régie des recettes, le 31 au soir.

Elle n'a pas été placée en garde à vue et a été libérée une fois l'interrogatoire terminé. Selon une source judiciaire, cette personne a expliqué avoir déjà « observé des disparitions d'argent les années précédentes. Elle avait alors comblé les trous en faisant des emprunts à ses parents ou à sa fille. » Mais cette année, toujours selon ce qu'elle a raconté aux enquêteurs, le montant était trop important. « Elle a paniqué. » Elle a quitté son service le 31 décembre sans rien dire à personne.

Pour Gérard Barsacq, cette version des faits semble « fantaisiste » . « En dix années, elle n'a jamais rien signalé ni à mes prédécesseurs ni à moi. Et puis ses déclarations jettent le doute sur ses collègues. En tout cas c'est ce que j'ai compris. »

La responsable de la régie des recettes a été suspendue du centre hospitalier. Mais elle continue à percevoir son salaire.

« On attend que la procédure soit terminée pour prendre une décision. » Les gendarmes, eux, poursuivent leur enquête. « Ils doivent mener, explique notre source judiciaire, un travail de fourmi pour vérifier ce qu'elle a raconté. »

Samedi 5 Janvier 2013
Source France-Guyane S.B
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