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Interview

Marie-Anne James, une 'fenm doubout' du XXIème siècle

Dans la société guyanaise, la femme est le « poteau mitan », la mère qui nous protège, la femme qui nous aime, l’amie qui nous conseille. A 32 ans, la valeur n’attendant pas le nombre des années, Marie-Anne James en est l’exemple même. Maman de deux enfants, elle est aussi à l’aise dans l’établissement scolaire dont elle est directrice, qu’au sein des associations dont elle est membre, ou encore sur scène avec la chorale du Club de la Joie ou le groupe Dyaman Kréol. Hyperactive sociale, elle donne de son temps et de son énergie avec tant d’enthousiasme et de générosité que nous avons souhaité en savoir plus sur cette jeune « fenm doubout ».



Marie-Anne, tu es quelqu’un de très actif dans le monde associatif, peux-tu nous dire de quelles associations tu es membre aujourd’hui ?

J’avoue que j’ai du mal à compter ! Je ne sais pas dire non et j’ai dit oui à tellement d’associations qu’à la date d’aujourd’hui, j’aurais du mal à dire toutes celles dont je suis membre, dans les domaines sportif, culturel ou encore scolaire.

Pourquoi t’investis-tu autant ?
Parce que je suis sûre qu’en donnant de mon temps, je vais améliorer les choses et aussi parce que je ne suis pas du genre à subir, il faut que je mette mon grain de sel, que je participe, il faut faire avancer les choses.

Est-ce que tu peux nous retracer ton parcours professionnel ?

J’ai commencé avec le Bac en mains, comme beaucoup de jeunes, en tant que suppléante dans l’Education Nationale. Ensuite il a fallu que je me remette à niveau, que je décroche ma licence, parce que je ne voulais pas passer par des solutions aménagées pour obtenir mon diplôme. J’ai donc assuré mon travail d’enseignante suppléante et la préparation de mes diplômes à la maison, diplômes que j’ai décrochés avec beaucoup de travail et beaucoup de courage. Une fois le diplôme en main et après plusieurs années passées dans une classe, j’avais envie de passer à autre chose, donc j’ai essayé la direction. Et comme j’ai encore envie de passer à autre chose, j’ai d’autres projets en cours…

Dans ta vie, quel est ton plus grand regret ?

Ne pas avoir mon père à côté de moi…

Quel est ton plus grand souhait ?

Sur le plan professionnel et on peut dire aussi un peu familial, ce serait de voir les parents s’impliquer un peu plus dans la vie des écoles. J’ai assisté à bon nombre de réunions et je ne vois plus de parents, je me demande où sont passés les parents d’aujourd’hui.

Au niveau professionnel, tu as prouvé que tu étais une femme de caractère, mais à la maison, quel type de femme es-tu ?

Une maman, c’est tout ! Une maman passionnée par ses enfants !

Comment t’y prends-tu pour mener de front vie professionnelle, vie familiale et vie associative, et penses-tu réussir à le faire?

Je pense que je ne réussis pas partout mais lorsqu’il y a une faille, lorsque ça ne va pas, je m’arrête. Je lève un moment le pied sur le plan associatif pour réparer ce qui ne va pas ; je sais que je n’ai pas droit à l’erreur sur le plan de la famille ni sur le plan professionnel, donc j’essaie de gérer tout ça, mais je pense que si j’arrive jusqu’à maintenant à bien concilier les trois, c’est parce que je suis bien entourée à la maison.

Quelle est ta méthode pour te détendre lorsque le stress devient trop fort ?

J’aime beaucoup la lecture, et j’ai quelques activités sportives, je fais du footing les après-midi. J’aime aussi la musique, je fredonne un petit peu de temps en temps.

Justement, parle-nous de ce penchant pour le chant. Comment t’est-il venu ?

Comme Obélix (rires), je suis tombée dans la marmite et je n’ai plus lâché ! J’ai commencé très jeune, dès l’âge de quatorze ans à chanter par ci, par là, à la chorale, dans un petit orchestre de quartier, et puis j’ai continué. Mais, à petit pas, je ne suis pas encore prête pour quelque chose de plus ambitieux.

Un album solo peut-être, un jour ?

Non, vraiment non. Je me contente de prêter ma voix, je ne cherche pas à être reconnue. Je pense qu’il y a d’autres façons de pratiquer la musique et le chant qui me correspondent plus.

Quel conseil aimerais-tu donner aux jeunes filles d’aujourd’hui ?

Je ferais un peu comme tout le monde, il y a le discours bateau qui consiste à dire que les études et l’avenir professionnel sont la priorité, mais je ne peux pas m’empêcher de leur dire que la vie de famille est aussi une priorité, il faut savoir être une bonne mère parce qu’on forme les adultes de demain.

Est-ce que tu te considères comme un exemple ?

Oh non, pas du tout, pas comme un exemple ni un modèle ! Juste comme quelqu’un qui peut donner à réfléchir à quelqu’un d’autre, qui peut susciter un peu de réflexion chez les autres.

Au vu de ton grand investissement dans la société, as-tu déjà pensé à t’investir dans la vie politique ?

J’avoue que c’est une option que je n’évacue pas, c’est une possibilité un jour, mais pour le moment, ce n’est pas à l’ordre du jour. Je ne m’investis pas sur le plan politique mais je prête l’oreille et je pense que là aussi j’aurai mon mot à dire le moment venu.


Mardi 12 Octobre 2004
Rédaction

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Vos commentaires

1.Posté par LOUISY Nadège le 28/12/2004 21:54
salut mariane je suis très heureuse de t'avoir découverte dans se reportage sur toi .Continu a être comme cela car tu es une fille, une femme et une mère génial ne change jamais
Je souhaite pour cette anné 2005 quelle t'apporte la sante, l'amour,la joie et que ta foi grandis encoredans la lumiere du seigneur
a bientôt NADEGE

2.Posté par JAMES Nadège le 26/01/2005 19:42
Bonjour Marie-Anne,

Un petit coucou de Meaux !! J'ai trouvé l'interview très intéréssant et exemplaire. Je m'explique : tu te considères peut-être pas comme un exemple mais sache que tu as toutes les qualités car si aujourd'hui tu es une femme épanoui et que tu t'investi autant dans tout ce que tu entreprends. Ce n'est pas dû au hasard, tu as travaillé pour en arriver là. C'est ta volonté, ton envie de donner un sens à ta vie et d'accomplir de belles choses. Aujourd'hui nous sommes trop en attente, on a pas conscience qu'il faut se donner les moyens pour réussir, rien ne tombe du ciel. Ton parcours est un excellent exemple.
J'adore ta chanson de carnaval "JOJO" ta voix est magnifique ! J'étais fier de danser dessus samedi à la soirée carnaval (Pierrefite) !
Je t'embrasse ainsi que toutes la famille !!!

3.Posté par long rina le 22/03/2005 00:57
je suis tres contente de voir que tu as réussi dans la vie tu le mérite ta soeurette rina gros bisous loin des yeux pres du coeur

4.Posté par MODESTE le 25/03/2005 15:28
Slt à toi,

Je t'ai toujours connu battante, c'est ton point fort. Tu iras loin trés loin, continu ainsi espèrant que tu ouvriras le chemin à d'autres. Lorsque tu est bien entourée tout va dans le même sens professionnel et famille. Grosse bise à toute la famille de notre part. On vous attend toujours.

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