Le pays qui m’a le plus marqué est un pays du Proche-Orient, c’est la Jordanie. C’est un pays qui faisait partie de mes rêves d’enfant. On a toujours pensé que tous ces pays maghrébins avaient une histoire tout à fait particulière. Et lorsque j’ai vu les architectures, les gens, la façon de s’habiller, ça m’a vraiment marqué !
Je suis allé là où il me semblerait que le baptême du Christ ait eu lieu. Autant d’endroits qui faisaient partie de mon subconscient qui ont été, en fait, en relation avec une vision directe.
Et votre pire souvenir d’un de ces voyages ?
C’est difficile de dire « pire souvenir », parce que même si on passe des moments difficiles, quelques semaines après, on voit toujours le bon côté des choses.
Il y a à peu près deux mois et demi, c’est le voyage que j’ai effectué en Russie. Passer huit à neuf heures dans un avion pas tout à fait comme celui que nous prenons tous les jours, je veux parler, par exemple, d’Air France, pour aller en Sibérie. J’ai eu, certes, la joie de pouvoir visiter la ville d’Irkoutsk et de naviguer sur le lac Baïkal. Mais, aller dans un pays aussi vaste et voyager dans des conditions aussi difficiles, pour moi, était vraiment une aventure que je garde comme étant un souvenir assez particulier.
Maintenant, en y pensant, je trouve ça plaisant.
Les pays que je ne connais pas sont nombreux. Je pense, par exemple, à la Grèce, qui est un beau pays. Je souhaite y aller parce que je sais que c’est un pays, du point de vue touristique, qui est entrain de se développer très rapidement.
Il y en a d’autres qui font maintenant qui font partie de l’Europe (l’Europe des 25) et j’ai envie de me déplacer, mais ce n’est pas quelque chose de facile. Souvent, on me voit partout, on croit que c’est un plaisir, je rappelle ma fonction de ministre du tourisme, qui m’oblige à voyager énormément. Mais, la plupart du temps, comme j’ai des programmes qui sont lourds, je ne connais que les rues que je traverse rapidement, avec une escorte et que les salles de réunion. Je n’ai pas toujours la chance d’aller visiter le pays, en réalité.
Quel type de cuisine préférez-vous ?
Je préfère, bien entendu, la cuisine guyanaise !
Je rappelle que je suis saint-laurentais et nous avons des particularités. Nous avons des moments forts, comme le bouillon d’awara, mais le fait d’être à côté du Surinam, nous avons aussi nos petits plats qui sont le fruit de la culture surinamaise mélangée à la nôtre.
Je préfère la cuisine de ma région.
Quel est votre plat préféré ?
Mon plat préféré, c’est tout simplement : haricot rouge, riz blanc et queue de cochon ! (Rires)
Cuisinez-vous vous même ?
Je ne cuisine pas malheureusement !!
Je dis, malheureusement, mais je n’en ai pas envie ! Je deviendrais un esclave chez moi !
Je sais à peine faire le café et ça me suffit amplement !!
J’aime toutes les sortes de musique. En général, lorsque l’on est musicien, on apprend à apprécier et aimer toutes les musiques possibles du monde. Je n’ai pas de type bien particulier !
Lorsque j’avais le temps de jouer, c’est vrai que j’avais un penchant pour la musique typique.
Vous avez un chanteur préféré ?
Je n’ai pas de chanteur préféré. La dernière fois, j’ai vu l’Eurovision qui était consacrée à des tous petits, à peine une dizaine d’années et qui chantaient de façon extraordinaire. J’ai constaté que là, des progrès énormes avaient été faits et il en existe partout des jeunes comme ça !
D’ailleurs, ici même, en Guyane, j’ai eu l’occasion de voir un jeune qui chantait comme un professionnel. Je n’ai pas de choix bien déterminé ! Je pense que chacun peut avoir un talent tout à fait particulier et l’exprimer à sa façon et quelque part, être le meilleur, à un moment donné. Pour moi, il n’y a pas de meilleurs par rapport à d’autres, chacun est meilleur pour ce qu’il sait faire le mieux.
Vous arrive-t-il d’acheter des cd ?
Je n’ai pas le temps d’acheter des cd. Parfois lorsque ma femme, Katia ou mes fils rentrent à la maison avec des cd qu’ils ont achetés, quand j’ai un moment, je les écoute.
Allez-vous au cinéma ?
Toujours pareil, je n’ai pas beaucoup le temps de me déplacer pour aller au cinéma. Quand je peux, je regarde n’importe quel film qui peut me paraître intéressant.
Quel est le dernier film que vous avez vu ?
Ça fait tellement longtemps, que je ne m’en souviens pas.
En général, il ne m’arrive pas d’être déprimé, parce que j’ai toujours quelque chose à faire. J’ai toujours un objectif.
La seule chose qui peut me bloquer par moment, peut-être la fatigue ou si je suis malade.
J’ai souvent, ce que l’on appelle, les coliques néphrétiques, dues à un excès de fatigue et changement brutal de climat et de température. Mais, je n’ai pas le temps d’être déprimé.
Autrement, les seuls moments de loisirs que je peux avoir, je les passe avec mes parents, le dimanche, par exemple. Où, si je rencontre un ou deux amis, tout en discutant affaire, on va au restaurant.
Il peut m’arriver aussi, peut-être tous les deux ou trois mois, de faire une sortie impromptue, aller n’importe où, ça peut être dans un bar ou un night club. Mais, ce n’est jamais programmé. Ce sont les seuls moments que je peux avoir et qui peuvent véritablement me détendre.
Pratiquez-vous un sport ?
Je ne pratique pas de sport. Le seul sport que je pratique ce sont les escaliers de la Mairie que j’enjambe à toute vitesse et aujourd’hui, les marches du Ministère. Etant délégué au tourisme, je marche et je cours énormément, je considère que c’est du sport.
Si vous aviez le temps d’en faire, lequel pratiqueriez-vous ?
Ça serait plutôt le jogging. Prendre le temps de courir le matin et de découvrir des paysages nouveaux et respirer le bon air. C’est ce que j’aurais vraiment envie de faire.
Pour vous, qu‘est-ce que le bonheur ?
Le bonheur pour moi ? Je me pose souvent la question, si véritablement, le bonheur existe ? Le bonheur, c’est un moment très furtif, qui passe et on s’en aperçoit lorsqu’il est passé. Et on dit : tiens, ça c’était le bonheur !
C’est le plaisir que l’on a de préparer quelque chose lorsque l’on a un objectif en tête, une fois que cette chose est réalisée, il faut tout de suite en trouver une autre. Pour moi, c’est un peu ça, le bonheur ! Je ne peux pas véritablement le définir. Le 31 décembre, par exemple, je sais que c’est pour moi l’occasion de rencontrer mon père, ma tante. Je serai également avec mon épouse et quelques amis. J’attends ce moment-là. Voici ce que peut être le bonheur.
Le bonheur et être heureux, ça va ensemble ! (Rires)
C’est ce que je disais tout à l’heure, pendant que l’on programme quelque chose c’est là toute la passion et cette passion peut être considérée comme un moment intéressant. On peut être heureux durant ce laps de temps. Mais, malheureusement, on le voit après, car sur le moment, on est stressé et l’on a envie que tout se passe bien. Être heureux et le bonheur ne s’apprécient qu’après, quand tout est passé !
Pensez-vous avoir atteint vos objectifs personnels ?
Non, je ne pense, je suis loin d’avoir atteint mes objectifs personnels.
Mes objectifs personnels, finalement, se confondent avec les objectifs généraux parce qu’on ne peut être bien que lorsque tout le monde est bien, sinon, c’est inutile. Et, il y a énormément de choses que j’ai en tête qui ne sont pas réalisées et qui devraient l’être, d’ailleurs, pour St-Laurent du Maroni et peut-être pour les responsabilités que j’assume au niveau de la France. Ce n’est que lorsque tout cela sera réalisé, que l’on va se sentir un peu content d’avoir atteint ses objectifs personnels.
Mes objectifs s’inscrivent vraiment dans les objectifs généraux.
Si vous pouviez refaire votre vie, que feriez-vous ?
Si vraiment, j’avais un choix, aujourd’hui, je crois que j’aurais voulu n’être que musicien. Avoir une vie simple sans connaître trop de choses. Plus on connaît et plus on connaît la douleur. Quand on connaît trop de choses, on n’est pas bien. On sait que tout est fragile.
Tandis que lorsque l’on est insouciant, c’est mieux. Si il fallait que je refasse vraiment ma vie, j’aurais aimé être un troubadour, sans soucis, qui puisse jouer quand il en a envie, même s’il ne gagne pas beaucoup d’argent, mais il est heureux. Heureux tout simplement, parce qu’il ne connaît pas trop de choses.